De nombreuses initiatives et projets permettant de couvrir les engagements pris par les États comme par les entreprises existent mais manquent bien souvent de financement. Les réflexions la notion de crédits biodiversité ont débuté en amont de la COP 15 Biodiversité et du Global Biodiversity Framework (GBF), et les différents sommets et initiatives internationaux crantent depuis de nombreuses avancées. Le Global Environment Facility et l’IIED (2023) définissent les crédits comme des « units of biodiversity that finance nature conservation and restoration and provide funds for local communities living in and amongst nature ». Les acteurs financiers sont mis à contribution pour combler le financial gap (600 milliards de dollars annuels qui manqueraient encore sur les 700 nécessaires pour espérer enrayer la crise de la biodiversité – Paulson Institute, 2020). Elle permet aux organisations qui veulent agir pour la restauration et/ou la protection de la biodiversité de financer des porteurs de projet. Ils répondent à deux objectifs majeurs du GBF La cible 2 du GBF prévoit la restauration de 30% des écosystèmes terrestres et aquatiques dégradés La cible 19 prévoit la mobilisation de 200 Mds$ annuels, dont 20 à 30 sont à destination des pays en développement. Elle mentionne explicitement les crédits comme potentielle solution de financement et d’atteinte de l’objectif. Basés dans un premier temps sur un engagement volontaire et qui s’adressent aux grandes organisations, aux entreprises et aux institutions financières, ils ont commencé à s’échanger hors du cadre réglementaire. « we have to get nature on the balance sheet » Ursula Von Der Leyen, présidente de la commission européenne, 13 septembre 2024 Les marchés d’échange des crédits biodiversité ne sont pas encore en place : c’est d’ailleurs l’objectif de la roadmap France-Grande Bretagne dirigée par Sylvie Goulard et Dame Amelia Fawcett (Non Executive Director de State Street) dans le cadre de l’International Advisory Panel for Biodiversity Credits. De leur côté, la Biodiversity Credit Alliance (BCA), la Coalition for Private Investment in Conservation (CPIC) et le Forum Economique Mondial proposent travaux et outils de benchmark permettant de contribuer à l’émergence des marchés de crédits. De tels marchés devront à la fois garantir l’intégrité des projets concernés, être structurés par des standards et des instances de gouvernance indépendantes et scientifiquement crédibles, mais également assurer un flux de financement suffisamment important pour constater des gains suffisamment nombreux pour contribuer à inverser la tendance actuelle de perte de biodiversité. Le Forum Economique Mondial a produit en 2023 trois scénarios illustrant différents niveaux de demande pour des crédits biodiversité. Elle permet aux organisations qui veulent agir pour la restauration et/ou la protection de la biodiversité de financer des porteurs de projet. Ils répondent à deux objectifs majeurs du GBF Pour les deux premiers scénarios, « limited development » et « effective development », les taux de croissance du marché sont fondés sur les observations des marchés connexes. La demande de crédits de biodiversité sur le marché pourrait atteindre 2 milliards de dollars par an en 2030 (69 milliards en 2050) dans le cadre du scénario « effective development », et 1 milliard de dollars par an en 2030 (6 milliards en 2050) dans le scénario moins ambitieux de «limited development» Le troisième scénario « transformational development» s’éloigne fondamentalement du business as usual avec une transformation profonde de la place de la biodiversité dans nos sociétés marquée par un engagement conséquent des consommateurs, des entreprises et des pouvoirs publics. Dans le cadre du scénario « effective development », la demande de crédits de biodiversité sur le marché pourrait atteindre 2 milliards de dollars par an en 2030 (69 milliards en 2050). — Vers un marché d’échange du crédit biodiversité
Face au constat de l’érosion de la biodiversité, il est urgent d’inverser la tendance, non seulement en y mettant fin, mais en contribuant à la restauration de la biodiversité, et plus généralement des écosystèmes.
Le crédit biodiversité (ou unité biodiversité) est une
nouvelle valeur qui permet de reconnaitre le financement d’une action favorable à la biodiversité. Un crédit biodiversité est donc une unité standardisée qui quantifie et atteste d’une action positive pour la biodiversité.
Restauration
Financement
Les crédits biodiversité se sont peu à peu glissés au cœur des échanges Nord-Sud.
Vers un marché d’échange du credit biodiversité ?
Un crédit biodiversité est donc une unité standardisée qui quantifie et atteste d’une action positive pour la biodiversité.
Analyse de scénarios
Dans le scénario moins ambitieux de « limited development », la demande pourrait atteindre 1 milliard de dollars par an en 2030 (6 milliards en 2050).